En tant que citoyen français ayant moi-même été confronté à cette réalité, je ressens aujourd’hui le besoin urgent d’alerter sur un phénomène qui gangrène notre société : la montée inexorable des home-jackings et de la violence qui accompagne cette criminalité d’un nouveau genre.

Un fléau aux dimensions alarmantes

Les chiffres parlent d’eux-mêmes et dressent un tableau particulièrement sombre de la situation sécuritaire française. En 2023, les autorités ont recensé 515 cas de home-jacking en France, contre 475 en 2022, soit une hausse de plus de 8 %. En Île-de-France, épicentre de ce phénomène, 318 home-jackings ont été recensés à Paris et en petite couronne en 2023, soit quasiment un par jour.

Mais ce qui interpelle le plus dans ces statistiques, c’est la jeunesse croissante des auteurs de ces crimes. Selon les chiffres de la préfecture de police de Paris, 43 % des home-jackings élucidés en Île-de-France en 2023 mettent en cause au moins un mineur. Ces jeunes délinquants, “issus des cités de banlieue parisienne, notamment du nord-est de Paris”, constituent selon les sources policières “une nouvelle génération de cambrioleurs”.

L’inquiétante série noire des célébrités

Les victimes médiatisées : révélateur d’un phénomène plus large

L’actualité récente nous offre un panorama glaçant de cette criminalité qui s’attaque désormais systématiquement aux personnalités publiques. Le cas le plus récent, et particulièrement choquant par sa violence, concerne Christophe Beaugrand, victime début juin 2025 d’une tentative de home-jacking à Sèvres, où son mari a été violemment agressé à coups de clubs de golf et a chuté du balcon.

Cette agression s’inscrit dans une série noire qui frappe le milieu des célébrités depuis plus d’un an. Passons en revue cette litanie glaçante :

Les sportifs particulièrement visés :

  • Gianluigi Donnarumma (PSG) : cambriolé en juillet 2023 dans son appartement parisien, séquestré et violenté avec sa compagne, préjudice estimé à 500 000 euros
  • Alexandre Letellier (PSG) : victime en décembre 2023 d’un violent home-jacking à Hardricourt avec sa femme et ses deux enfants de 2 et 6 ans ; sa femme frappée au visage alors qu’elle tenait leur fille
  • Marquinhos (PSG) : sa famille avait été victime en 2021 d’un home-jacking avec séquestration, son père ayant été violenté

Les personnalités du divertissement :

  • Bruno Guillon : séquestré avec sa famille en septembre 2023 à Tessancourt-sur-Aubette, menacé avec une arme, sa femme ligotée, préjudice de 103 000 euros. Les commanditaires ont été condamnés à des peines allant de 3 à 12 ans de prison
  • Vitaa : cambriolée et séquestrée en décembre 2023 chez elle à Rueil-Malmaison avec son époux et leurs enfants
  • Jean-François Piège : cambriolage le 26 janvier 2024 dans son appartement parisien, sa nourrice ligotée, préjudice estimé à 150 000 euros
  • Anne-Sophie Lapix : victime de multiples tentatives de home-jacking en janvier et février 2024 dans le 16e arrondissement de Paris ; cinq personnes interpellées
  • Nikos Aliagas : tentative de cambriolage dans la nuit du 1er au 2 janvier 2024 dans le Val-de-Marne ; cinq malfaiteurs interpellés
  • Cyril Lignac : cambriolé le 27 décembre 2023 à 3 h du matin dans son domicile parisien

Les influenceurs et autres personnalités :

  • Just Riadh : home-jacking en février 2024 à Magny-le-Hongre, menacé avec sa compagne et son frère au couteau, vol de deux montres Rolex et 1 000 euros en liquide, préjudice total de 20 000 euros
  • Capucine Anav : cambriolage en mars 2024 pendant ses vacances au ski

Mon expérience personnelle : quand la violence s’invite chez soi

J’ai moi-même été confronté à cette réalité il y a quelques années, et cette expérience personnelle nourrit aujourd’hui ma colère face à l’inaction des pouvoirs publics. Un individu s’est introduit chez moi par effraction pendant que ma compagne et moi dormions. Il est parvenu à rentrer par la fenêtre de la cuisine, a pris ce qu’il pouvait trouver, et heureusement pour nous, il n’y a pas eu de confrontation violente.

C’est le bruit de la porte qui claquait en se refermant qui m’a réveillé. En me levant, j’ai découvert des traces de pas sur le plan de travail de ma cuisine, et j’ai compris qu’un cambrioleur venait de quitter les lieux. Je l’ai d’ailleurs aperçu dans l’escalier de l’immeuble, faisant mine de descendre naturellement, alors que je connais tous mes voisins.

La police, arrivée rapidement, l’a interpellé un peu plus loin et je l’ai formellement identifié. C’était, bien évidemment — et c’est terrible de devoir dire “bien évidemment” — un individu maghrébin bien connu des services de police. Cette précision n’est pas anecdotique : elle illustre un problème récurrent que les autorités refusent de regarder en face.

Cet épisode m’a fait prendre conscience de notre vulnérabilité absolue. Il aurait pu être armé et nous tuer. J’aurais pu, moi aussi, être armé et le tuer en légitime défense. Mais dans ce cas, c’est moi qui aurais fini en prison, comme ce policier aujourd’hui accusé de meurtre dans l’affaire Nahel.

Un système judiciaire défaillant face à la violence

Car c’est bien là le cœur du problème : nous vivons dans une société où les victimes sont suspectées et les délinquants protégés. L’affaire Nahel est à cet égard révélatrice d’un système qui marche sur la tête. Un policier se retrouve accusé de meurtre pour avoir tiré sur un jeune de 17 ans qui :

  • N’avait pas de permis de conduire
  • Roulait sans assurance
  • Avait deux enfants de 11 et 7 ans dans la voiture
  • Roulait en excès de vitesse et à contresens
  • Avait déjà mis en danger la vie de plusieurs personnes par sa conduite délinquante
  • Se dirigeait vers une école où se trouvaient des cyclistes et des piétons

Personne ne peut se réjouir de la mort d’un enfant de 17 ans. Mais comment ce jeune en est-il arrivé là ? Où était l’éducation, le civisme, l’autorité parentale ? Et pourquoi un policier qui tentait d’éviter un carnage se retrouve-t-il aujourd’hui sur le banc des accusés ?

Les racines du mal : l’impunité organisée

Des délinquants qui ne risquent rien

Les mineurs sont recrutés par des chefs de réseaux “pour la simple et bonne raison qu’ils ne risquent pas grand-chose en matière de justice, car toutes les peines sont divisées par deux”, explique Linda Kebbab du syndicat Un1té. Cette main-d’œuvre est qualifiée par les sources policières de “docile et facile à manipuler”.

Environ neuf faits de home-jacking sont recensés chaque semaine en France, et ils sont commis par différents types de braqueurs : des professionnels aguerris qui ciblent les grandes fortunes après des repérages minutieux, et des “petits caïds de cité, parfois mineurs, opportunistes” qui “repèrent leurs proies sur les réseaux sociaux”.

Un réseau criminel démantelé révèle l’ampleur du phénomène

En mars 2025, les autorités ont démantelé un réseau criminel albanais responsable d’une cinquantaine de cambriolages de résidences de luxe, avec un butin s’élevant à un million d’euros. Le chef présumé du réseau, Edison Pula, était recherché par Interpol et impliqué dans une trentaine de cambriolages où son ADN a été retrouvé.

Les défaillances institutionnelles

Une justice laxiste

Quand je vois les violences qui ont suivi le match du PSG dans les rues de Paris, sans qu’aucune incarcération ne soit prononcée, je m’interroge sur l’efficacité de notre justice. Le fait qu’aujourd’hui, la police et la justice n’aient pas les moyens de mettre ces individus hors d’état de nuire pose un problème démocratique majeur.

L’exemple désastreux donné par certains élus

Quand je vois des députés comme Jean-Hugues Ratenon à La Réunion refuser d’obtempérer lors d’un contrôle policier après avoir causé un accident, je me demande quel message cela envoie à la population et aux jeunes. Un député de la République qui refuse de souffler dans l’éthylotest après un accident de la circulation : quel exemple donne-t-il ?

Les conséquences dramatiques pour notre société

Le trauma des victimes

Chloé Letellier, épouse du gardien du PSG, témoigne : “J’ai du mal à réaliser et les images passent en boucle dans ma tête.” Vitaa avait réagi sur Instagram : “Ma famille et moi avons vécu l’une des nuits les plus éprouvantes de nos vies. Bien qu’on y pense parfois, on n’est jamais préparé à cela et je ne souhaite cette épreuve à personne, même pas à mon pire ennemi.”

La fuite des célébrités

Nabilla Benattia, elle-même victime de cambriolage, déclarait récemment : “Je suis bien contente de ne plus vivre en France. Ce n’est vraiment pas un endroit safe. Si vous regardez bien, il y a peut-être 70 % des célébrités qui se sont fait cambrioler, frapper, qui sont traumatisées.”

Vers une société de vengeance ?

Mon inquiétude principale, c’est que cette situation pousse nos concitoyens vers des solutions extrêmes. Si les partis traditionnels ne prennent pas la mesure de ce problème, ils risquent de voir l’électorat se tourner massivement vers des formations qui promettent l’ordre à tout prix.

Devons-nous faire comme aux États-Unis et encourager l’autodéfense armée ? Allons-nous vers une société de vengeance, alors qu’il a fallu des siècles pour remplacer la vengeance par la justice ? Que se passe-t-il quand la justice devient inopérante et qu’elle semble détester la police ?

Des solutions urgentes à mettre en place

Face à cette crise sécuritaire majeure, plusieurs mesures s’imposent :

Réformer la justice pénale

  • Mettre fin à l’impunité des mineurs délinquants
  • Créer des peines alternatives efficaces pour les jeunes récidivistes
  • Permettre l’incarcération pour des peines plus courtes mais plus systématiques

Renforcer les moyens des forces de l’ordre

  • Donner à la police les moyens d’agir sans craindre la mise en cause systématique
  • Améliorer la collaboration entre police et justice
  • Développer la vidéosurveillance et les nouvelles technologies de sécurité

S’attaquer aux causes profondes

  • Responsabiliser les familles dans l’éducation de leurs enfants
  • Lutter contre les réseaux criminels organisés
  • Contrôler strictement l’immigration clandestine qui alimente ces réseaux

Protéger les victimes

  • Améliorer l’accompagnement psychologique post-traumatique
  • Faciliter les démarches d’indemnisation
  • Développer les dispositifs de protection des témoins

Un appel à la mobilisation citoyenne

Moi, l’homme de gauche, moi l’humaniste, je peux vous annoncer qu’il va y avoir un vote massif vers les partis qui représentent l’ordre, la sécurité et la répression si rien ne change. Pourquoi ? Parce que les autres partis sont laxistes. Parce qu’Emmanuel Macron ne fait rien contre cette dérive. Parce que la gauche, à l’image de Mélenchon, protège ces individus en les victimisant.

Les vraies victimes, elles, sont montrées du doigt. C’est tout juste si on ne va pas leur reprocher d’avoir été trop riches, d’avoir une trop belle maison. Un peu comme la femme qui se fait violer parce qu’elle aurait une jupe trop courte.

À travers cet article, j’en appelle à toute la population pour se mobiliser et exiger des hommes politiques qui nous gouvernent qu’ils prennent enfin leurs responsabilités. Si ça ne change pas, nous voterons tous, à un moment donné, pour les extrêmes. Nous allons devenir racistes, vindicatifs, barbares nous aussi, et injustes avec toute une population qui n’a rien fait, et qui aura la mauvaise couleur de peau ou la mauvaise classe sociale.

Tout simplement parce qu’on en aura marre et que la haine aura remplacé la tolérance.

Conclusion : il est encore temps d’agir

La sécurité est un droit fondamental, au même titre que la justice et la liberté. Nous ne pouvons pas accepter que des familles vivent dans la peur chez elles. Mais nous ne devons pas non plus sacrifier nos valeurs démocratiques.

Il faut aujourd’hui que la police ait les moyens d’agir et que les prisons puissent accueillir des peines plus courtes mais plus systématiques. Puisqu’aujourd’hui, on ne peut pas faire de peine inférieure à un an, il va falloir agir d’une façon plus efficace et plus dissuasive.

Il est temps d’agir avec détermination, intelligence et humanité. Car c’est ensemble, dans le respect de nos principes républicains, que nous pourrons reconquérir la tranquillité à laquelle chaque citoyen a droit.

Faut-il en arriver à ce que la haine remplace la tolérance ? J’espère que non. Mais le temps presse, et l’inaction actuelle des pouvoirs publics nous mène droit dans le mur.


Bibliographie et sources

Sources officielles :

  • Préfecture de police de Paris - Statistiques home-jacking 2023
  • OCLCO (Office central de lutte contre le crime organisé) - Chiffres 2022-2023
  • INSEE - Rapport “Sécurité et société” sur les cambriolages
  • Ministère de l’Intérieur - Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI)

Articles de presse consultés :

  • Europe 1 : “Les mineurs impliqués dans 43 % des home-jackings commis en Île-de-France en 2023” (mai 2024)
  • France Info : “Home-jackings : les cambriolages violents en baisse à Paris et petite couronne” (mars 2024)
  • CNEWS : “PSG : Marquinhos, Donnarumma, Letellier… la longue liste des joueurs victimes” (décembre 2023)
  • Le Parisien : Multiples articles sur les affaires Christophe Beaugrand, Bruno Guillon, Anne-Sophie Lapix
  • BFMTV : Couverture des affaires de home-jackings de célébrités

Rapports spécialisés :

  • Observatoire de la sécurité des foyers - Édition 2022
  • Sector Alarm - “Home-jacking : Fléau croissant chez les célébrités” (2023)
  • Syndicat Un1té - Déclarations sur la délinquance juvénile

Sites institutionnels :

  • Ministère de l’Intérieur - Interstats
  • Préfecture de police de Paris
  • Parquet de Nanterre, Paris, Versailles

Cet article a été rédigé en juin 2025 à partir d’informations vérifiées et de témoignages directs. Il reflète une opinion personnelle basée sur des faits avérés et invite au débat démocratique sur ces questions essentielles pour l’avenir de notre société.