De Didier Buffet

Qui a-t'il le plus mystérieux que la mort? A partir de quel âge commençons-nous à y penser? Toute notre vie cette idée nous hante... Pourquoi la vie? Si c'est pour que tout cela se termine un jour?

Lorsque j'ai fait mes études de gérontologie et que j'ai étudié l'approche de la Mort, la seule chose qui m'a marqué vraiment est l'affirmation suivante : "De la mort nous ne savons rien". Tout ce que nous pouvons dire de la mort est souvent plus en lien avec la vie qu'avec la mort elle-même. Lorsque que quelqu'un demande à mourir souvent il exprime négativement une envie de vivre...sans douleur. La mort n'est pas la fin de la douleur, la mort est la fin de la vie.

Lorsque j'avais 10 ans, lors d'une fièvre très forte, j'ai fait un rêve qui ne m'a jamais quitté. J'ai rêvé que ma tête était remplie par une sorte de mécanique d'horloge...avec des Tics-Tacs assourdissants. Mille petits marteaux s'actionnaient dans un bruit terrible. Au réveil, dans le quart de seconde du réveil j'ai dit à ma mère qu'On venait de me révéler le secret du Monde et que ça tenait dans une explication simple et lumineuse. Mais aussitôt le rêve se dissipa et devint totalement inintelligible et indicible. Je me souviens juste de l'énergie et du bien-être que cela m'a procuré. J'avais le sentiment d'avoir été visité. D'avoir été en contact avec ce que j'appelle naïvement "La Lumière"

Plus tard, en 1982, j'avais 17 ans, en me promenant avec ma petite amie allemande à Bâle en Suisse j'ai été interpellé dans la rue par deux hommes très grands qui m'ont annoncé que je faisais partie de ceux qui seront sauvés lors de la fin du Monde qu'ils annonçaient imminente. J'ai trouvé ça étrange bien sûr et plutôt marrant. Mais quand j'y repense je me dis que je n'ai jamais oublié leurs visages et qu'ils étaient venus que vers moi alors que je marchais dans une foule immense. La situation était irréelle.

Plus tard, au retour de mon voyage de noces au Québec, j'ai pris en stop un homme. Nous étions à quelques kilomètres de Lamoura, une petite ville du Jura. Il neigeait. Je ne prends jamais personne en stop généralement mais là je me suis arrêté. Un homme âgé et monté près de moi. Très vite il s'est mis à parler...A parler de tout ce qui m'avait accompagné dans ma vie. Il me parla du mythe d'Electre sur lequel j'avais beaucoup travaillé, il me parla de livres que j'avais tous lu...et qui m'avaient tous marqué. Puis il me montra deux photos...Une prise au village des Hurons dans la réserve Wendake au Québec. Nous avions failli faire exactement la même photo avec ma jeune épouse...Puis une autre photo encore plus mystérieuse de lui posant dans un groupe d'au moins 50 personnes parmi lesquelles je reconnaissais Leonid Brejnev et Ronald Reagan. Dès son entrée dans ma voiture j'ai senti la présence de mon grand-père Jules Buffet. Il lui ressemblait physiquement. Et la présence de cet homme m'apaisait. Il m'a demandé de le laisser à la pharmacie de Lamoura. En partant il m'a dit :"Je m'appelle Paul Weiss et je travaille au Ministère de l'"économie et des Finances de Bercy". Je n'ai jamais réussi à le retrouver. Je suis convaincu que ce jour-là mon grand-père est venu me visiter discrètement sans rompre la loi du silence sur la réalité de la mort. Il m'a juste éveillé aux mystères de l'Amour sans toutefois les dévoiler.

Enfin, pour terminer sur le chapitre des phénomènes étranges je dois vous raconter l'histoire suivante. Peu après cette histoire au Québec nous sommes allés avec mon épouse visiter mon frère qui vivait à New York. Mon épouse Anne était aveugle! Nous sommes allés visiter le Metropolitan Muséum et particulièrement une salle destinée aux personnes non voyantes. Cette salle présentait des reproductions d'oeuvres que l'on pouvait toucher. Il y avait un énorme livre représentant les oeuvres de Picasso en relief...Anne avait beaucoup aimé ce livre. J'avais aucune idée qu'il était à vendre...Pourtant à mon retour à Dijon, un pharmacien d'officine qui connaissait Anne et qui rentrait de New York m'a fait la surprise de m'offrir ce livre pour Anne. Pourtant il ne savait rien ni de notre voyage ni même du fait qu'on avait eu ce livre entre les mains. C'est quand-même plus que troublant et je n'ai jamais élucidé ce mystère.

Puis le hasard (ou le destin) m'a fait rencontrer le chercheur Jacques Benveniste qui avait publié une étude sur "La Mémoire de l'eau". Il défendait l'idée qu'un monde énergétique côtoyait un monde matériel et moléculaire. Que chaque médicament, chaque substance active chimiquement avait un double énergétique. Qu'on pouvait donc soigner voire guérir en utilisant l'énergie des molécules que l'on pouvait amplifier et enregistrer sous forme d'un son. Il était alors possible de dématérialiser n'importe quelle molécule chimique et de la copier à l'infini un peu comme on peut enregistrer une voix et ensuite la diffuser et la partager avec tout le monde. Jacques Benveniste n'a jamais réussi à aller jusqu'au bout de son expérience. Elle ne plaisait pas à tout le monde. Elle pouvait rationaliser et crédibiliser l'homéopathie mais elle pouvait surtout provoquer la ruine de l'industrie pharmaceutique en la rendant très vite obsolète.

Si je vous raconte tout ça c'est que j'ai la conviction que l'âme et le corps ne sont pas de la même nature ni même de la même substance. L'âme est énergie pure et le corps lui est fait que de matière périssable. Si le corps est condamné par une obsolescence programmée, l'énergie, elle, est insensible au temps. Elle est immortelle. Les âmes nous accompagnent et nous guident vers ce que l'on croit être le hasard.

Lorsque le corps s'éteint il est probable que l'âme demeure. Toute la question est : "mais où va t'elle?". C'est là une partie de la recherche sur les Expériences de Mort Imminente. J'ai toujours pensé que cette énergie était tout simplement l'Amour. Ce sentiment mystérieux qui nous vient du fond de l'âme. Pourquoi aime t'on? On ressent bien que cet amour est propre à l'homme. Personne ne peut affirmer que les animaux aiment? Bien-sûr qu'ils ressentent des choses et qu'ils sont vraisemblablement animés par une âme. Mais On sent bien que chez l'Homme l'âme remplace l'instinct. Nous sommes capables d'aimer au delà de la raison et même parfois de mourir par amour.